il dit bonjour sans lever les yeux
et disparait rapidement dans une foule
de passants impatients qui ne remarquent pas
les lascérations de ma poitrine
ou les larmes qui se mêlent à l'eau de pluie
je rentre, meurtrie et anéantie
par la seule personne qui ait jamais su
me faire sourire comme une idiote qu'avec sa présence
qu'à présent je maudis prodigieusement
il n'a que connu la victime dévastée,
la pessimiste enrobée dans un cynisme obscur et fou
qui passait son temps à compter les gens
qui la laissaient pourrir dans son océan de larmes
s'il n'était pas parti si tôt
si je l'avais retenu en abandonnant
mon masque de martyr incomprise
peut-être qu'il aurait trouvé autre chose enfoui
danas les détritus nauséabonds de mon âme
peut-être que mon désespoir écrasant
aurait pu être alléger par une qualité qui m'est
encore inconnue. mais les hypothèses
d'un présent autre que celui qui est
ne sont que des paroles vides de sens.
Alors qu'il s'échappe de mon monde empoisonner
je cherche refuge dans un lieu plus spatieux
où toute ma haine pourra brûler sans interruptions.
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